Billets qui ont 'von Tischendorf, Constantin' comme nom propre.

Les héroïnes du jour

L'année dernière, j'avais découvert l'existence de Constantin von Tischendorg.

Cette fois-ci, je découvre Agnes Smith Lewis et Margaret Dunlop Gibson : «Mais si, vous savez bien, les deux sœurs qui parlaient vingt-quatre langues à elles deux… C'était des jumelles, elles avaient été élevées de façon très particulière par leur père…»

Cela à propos du Siracide (L'ecclésiastique, à ne pas confondre avec L'Ecclésiaste), dont elles ont découvert des versions majeures en syriaque.
Le Siracide reste un livre mystérieux (voir l'article de Maurice Gilbert : «Où en sont les études sur le Siracide?»)

Mais pourquoi ce genre de femmes sont-elles toujours anglaises? Elles n'ont même pas un article dans le Wikipedia français (article en trois langues: anglais, hébreu, néerlandais).

Une certaine idée du bonheur

Hier, j'ai assisté à mon premier cours de "lecture suivie de grec" par Anne-Catherine Baudoin, qui était la professeur qui nous avait fait une présentation remarquable ce jour-là (et c'est sur son nom que je me suis inscrite, il a simplement fallu attendre deux ans d'avoir fait Grec I et II).
Il est apparu assez vite que je n'étais pas du tout au niveau: pour le premier cours, comme par définition nous n'avions pas préparé de texte, les traductions se sont faites sur le vif: sueurs froides et panique, je ne sais rien.

Mais à part le fait que cela est très embarrassant, tant qu'elle ne me prie pas de ne plus venir pour manque de niveau, cela n'a aucune importance, le bonheur est trop grand. Peut-être même est-il plus grand du fait de ne pas être au niveau: j'ai le droit d'être ici malgré tout, d'apprendre malgré tout, de participer malgré tout… Tant pis pour l'imposture, après tout cela n'en est pas une puisqu'elle est visible à tous, chic je suis acceptée malgré tout.

Quelques explications sur les codex Vaticanus, Alexandrinus, Sinaiticus. Je confonds, ne retiens pas, n'ai pas le temps d'écrire, mais c'est fascinant. Une vie entière penchée sur des variations, en sachant que l'une n'est pas forcément plus "juste" que l'autre.
Nous lisons et traduisons un peu de Marc directement sur une phocopie de manuscrit. Cela donne l'impression d'être enfin dans la vraie vie. (Ce n'est pas facile de lire un texte écrit en capitales grecques sans césure entre les mots).

J'apprends l'existence de Constantin von Tischendorf, le véritable Indiana Jones, ou presque.
Je corrige, ce n'est pas que nous entrons dans la vraie vie mais le contraire: nous entrons de plein pied dans les mythes.
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